En complément aux opérations sur les sites, le Conservatoire a également participé à enrichir la connaissance de la gestion conservatoire des pelouses sèches par sa participation à de nombreux séminaires organisés par Espaces Naturels de France et la mise en place d’un dispositif expérimental de suivi phytosociologique de la végétation.
Un montage audio-visuel sur le thème des pelouses sèches relictuelles d’Alsace a été réalisé. Des panneaux d’information ont été mis en place sur chaque site.
Depuis 2001, un troupeaux de « vosgienne » intervient pour la gestion conservatoire de hautes-chaumes au Rothenbach
Une réflexion sur la sémantique et les actions conduites
Le programme Life a permis au Conservatoire des Sites Alsaciens d’engager une réflexion plus approfondie concernant la sémantique des actions de préservation des pelouses. Ces réflexions développées par le Conseil Scientifique du Conservatoire ont clairement validé les terminologies et les actions qui y sont attachées.
La restauration couvre les actions de débroussaillage sélectif et de bûcheronnage qui conduisent à augmenter les superficies de pelouses en voie de fermeture. Le terme « sélectif » ajouté au débroussaillage concerne le choix fin des espèces (arbres ou arbustes) coupées ou conservées sur les sites.
La gestion courante couvre les actions d’entretien léger comme la fauche de rejets arbustifs après notamment les travaux de restauration, ou la fauche des nouvelles recrues arbustives. Elle concerne également les interventions de fauche des graminées envahissantes (Brachypodes,…). Le pâturage tel qu’il est utilisé dans le programme alsacien est considéré comme une action d’entretien courant.
L’arrachage ou la fauche des Solidages sur les sites de la bande rhénane est également une action d’entretien courant.
Une dynamique de terrain avec nos partenaires
Le site du Rothenbach a nécessité et nécessite encore une énergie importante en raison de l’importance de la fréquentation du site. Une démarche de réflexion a été engagée avec Atout Hautes Vosges et le Club-Vosgien de Saint-Amarin qui gère les sentiers de randonnées sur cette partie du massif. Des échanges avec les exploitants agricoles voisins ont également été possibles et la recherche d’un partenariat durable est initiée.
La mise en place d’un Comité consultatif de gestion du site du Bollenberg a également permis de créer une instance qui réfléchit sur le devenir du site. Ce Comité s’est déjà réuni à 4 reprises. Les derniers développements du dossier Natura 2000 sur le site ne permettent pas d’envisager d’autres perspectives de maîtrise foncière ou d’autres types de protection des pelouses pour le moment.